Un enfant dys ? pas de panique !
Voilà un bon moment que vous vous demandiez si votre enfant n'avait pas un problème dans l'apprentissage du langage, à l'oral ou à l'écrit. Vous avez décidé de savoir et vous avez consulté votre pédiatre ou votre médecin qui a ordonné un bilan orthophonique et l'on vous a annoncé que votre enfant présentait en effet un dysfonctionnement dans ce domaine.
Pas de panique !
Il n'est pas seul (7 ou 8 % d'enfants sont dans son cas) et il est en bonne compagnie, les "célébrités dys" se comptent par milliers ! Et puis, tous les niveaux de dys existent sous de multiples formes : chaque enfant est unique ! Mais de quoi s'agit-il ? Que faire ? Comment se comporter ? Quelles sont les bonnes attitudes ?
Déjà un bon point, vous êtes arrivés sur le site de l'APED, association de parents et enfants dys qui regroupe les parents et les enfants dans votre cas. Échanger, mieux comprendre, être conseillé, rassure et aide. Nous sommes là pour ça !
De quoi s'agit-il ?
Le Docteur Richelme, du CHU de Nice, nous disait :
Ces troubles touchent des enfants dont les capacités intellectuelles sont normales, sans déficits sensoriels, vivant dans un milieu correctement stimulant et qui ne présentent évidemment pas de troubles d'une autre nature.
Ces troubles spécifiques du développement peuvent toucher toutes les fonctions supérieures : langage oral, écrit, capacités d’attention, capacités motrices, mémoire, graphisme …. Un de ces troubles est dominant et attire l’attention, mais derrière lui d’autres peuvent lui être associés.
Sur l’origine de ces troubles beaucoup de choses sont connues, mais le lien entre toutes ces connaissances et le trouble spécifique est loin d’être parfaitement clair. Toutefois, on s’est aperçu qu’il y avait des différences significatives entre le cerveau d’un dyslexique et celui d’un non dyslexique. En étudiant le fonctionnement cérébral (débit sanguin ou consommation de sucre des cellules cérébrales), on s’aperçoit que les zones qui s’animent dans les activités cognitives chez un enfant dyslexique ne sont pas anatomiquement les mêmes que celles qui s’activent chez un enfant non dyslexique. Il y a également des éléments sur le plan génétique qui montrent que ces troubles apparaissent plus fréquemment dans certaines familles.
Ainsi, à propos des dys, on a pu parler de "cerveau différent" ou de "handicap invisible", ce dont ni l'enfant, ni ses parents, ne sont évidemment responsables.
Les différents dys…
Selon le type de trouble, on parlera de dysphasie s'il s'agit de troubles du langage oral, de dyslexie pour les troubles spécifiques de la lecture, de dysorthographie quand la transcription écrite est perturbée, de dyscalculie quand le sujet présente des troubles du raisonnement mathématique, de dysgraphie quand l'écriture est déformée, de dyspraxie quand l'enfant est anormalement maladroit dans ses gestes. Souvent certains troubles se combinent, un enfant dysphasique risque d'être dyslexique (comment bien lire quand la parole est perturbée ?), un dyslexique sera souvent dysorthographique (comment transcrire si on déchiffre mal ?) et dysgraphique (comment calligraphier si on reconnaît mal les lettres ?).
La gravité de ces troubles varie considérablement d'un enfant à l'autre, il est donc important de la connaître pour adapter la rééducation avec justesse. Par ailleurs, l'enfant, face à ses difficultés, va développer des "stratégies de contournement" pour les compenser, et il est utile de l'aider dans cette "auto-adaptation".
Que faire ?
D'abord dépister et identifier le plus tôt et le plus complètement possible la nature et la sévérité des troubles. Le bilan orthophonique, prescrit par un médecin, établit les acquis et les manques dans l'évolution du langage oral ou écrit. Ce bilan permet de pointer des difficultés ou des troubles, mais aussi met en évidence des réalisations positives, sur lesquelles pourra s'appuyer une rééducation, si elle est nécessaire. Il s'agit aussi de comprendre et de situer l'enfant dans tout son environnement.
À partir de ce premier bilan, l'orthophoniste adresse un compte-rendu au médecin prescripteur et peut alors proposer d'attendre un autre bilan après quelques mois, pour voir l'évolution, suggérer des conseils adaptés à l'enfant et à son entourage, indiquer des examens complémentaires (auditifs, visuels, psychologiques, etc.) et préconiser une rééducation orthophonique.
Le médecin peut alors envisager ce qu'il convient de faire et, entre autres solutions, prescrire une prise en charge orthophonique.
Cette rééducation orthophonique tient compte des difficultés et des possibilités de l'enfant. Elle vise à donner des éléments phonologiques et linguistiques qui permettent à l'enfant de mieux communiquer pour mieux s'insérer dans son environnement familial, scolaire et socioculturel. Les techniques doivent être précises, adaptées à chaque enfant, mais elles ne sont efficaces que si l'ensemble relationnel de l'enfant les accompagne positivement.
Comment se comporter ?
Nous venons de dire le mot : po-si-ti-ve-ment ! Et patiemment ! Certes, plus facile à dire qu'à faire ! Mais d'une part, être parent de dys est toujours un cheminement au long cours et, d'autre part, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Andersen, Edison, Churchill, Einstein, Walt-Disney, Steven Spielberg, Johnny Hallyday ou Michel Drucker font partie du vaste peuple des dys … Donc, tout est possible pour votre enfant !
Mais, en attendant la "gloire", c'est sûr, il y aura de la "galère" ! Avant d'aller plus loin, nous vous proposons une petite observation de vous même.
Hier, vous avez admiré la diction de cet acteur alors que vous avez toujours l'impression de bredouiller. C'est qu'il est expert en art de parler. L'autre jour, vous avez rencontré un spécialiste en informatique qui a tenté de vous expliquer mille choses qui lui semblaient simples et auxquelles vous n'avez pas compris grand chose. C'est qu'il est un expert et, lorsque vous avez voulu tenter d'appliquer ses conseils, tout s'est embrouillé, et vous êtes revenu à vos habitudes empiriques et confortables, même si elles sont plus lentes et techniquement discutables.
Un perpétuel apprenti.
Votre enfant dys est constamment dans cette situation. Un enfant sans trouble devient normalement "expert" en parole, lecture, écriture, etc. Un enfant dys, lui, se sent comme un perpétuel apprenti, il est toujours en tâtonnement, essai, tentatives, pour parvenir à ce qu'on attend de lui. Bien que très vif dans la vie, il devient apparemment lent et borné. Et pourtant, croyez-le, "il tourne à 5000 tours" pour faire fonctionner toutes les "astuces" qu'il a, plus ou moins consciemment, élaborées pour contourner son handicap. Certains estiment que les efforts fournis par un dys sont, en moyenne, cinq fois supérieurs à ceux d'un non dys. Alors, bien sûr, il se fatigue cinq fois plus vite et parfois abandonne, en colère contre lui-même et le reste du monde.
Vos comportements de parents doivent toujours garder cette situation à l'esprit pour accompagner les efforts de l'enfant, positivement et patiemment !
Les bonnes attitudes
Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de le chouchouter sans cesse, mais de prendre en compte ses difficultés et de se rappeler qu'il ne se réduit pas à ses troubles dys, il est tellement plus que cela !
Votre enfant a un double défi à relever, garçon ou fille et quel que soit son âge : apprendre à vivre en dys dans un univers fait pour les non dys et développer ses talents et qualités pour s'épanouir et réussir, comme tous les enfants du monde.
Comme dys, il rencontre des difficultés à surmonter sans cesse, lentement, par des "astuces", des contournements, des procédés personnels d'apprentissage, des "trous noirs" aussi parfois, mais il doit le faire pour communiquer et vivre avec les autres. Les meilleurs moyens de l'aider seront ceux qui le conforteront dans les procédures personnelles qu'il met en œuvre pour "y arriver" en éprouvant le moins de difficultés et le plus de satisfaction. Pour le soutenir dans ce "fonctionnement dys", observez-le, écoutez-le, demandez lui de vous expliquer autant que possible comment il s'y prend, pour qu'il vous apprenne comment l'aider à apprendre. Ce que vous découvrirez est souvent étonnant et servira aussi à des non-dys !
Des contrats de réussite.
Comme tous les enfants, il a besoin d'objectifs clairement fixés, de "contrat de réussite", déterminez-les avec lui, calmement et sans vouloir aller trop vite ou trop lentement. En connaissant ses "ruses" pour s'en tirer, vous pourrez l'aider à clarifier les problèmes et à mettre en œuvre "ses" moyens pour répondre au contrat, aux consignes, aux objectifs et à ses désirs.
Comme tous les enfants, il a besoin de réussir pour avoir confiance en lui, appuyez-vous sur ses talents, en tous domaines, pour qu'il prenne conscience de toute sa part de "normalité" et que ses difficultés de dys deviennent des atouts.
Et si parfois le découragement vous submerge, prenez un livre dans une langue que vous connaissez peu ou pas et déchiffrez ! Difficile ? Votre enfant est dans cette situation la plupart du temps : pratiquer une sorte de "bilinguisme" imposé … mais sans méthode assimil !
"Positiver" disions-nous, avec l'enfant, avec le reste de la famille et … avec l'école ! Nous vous proposons sur ce site, quelques "trucs et ficelles" pour tenter d'y parvenir …
Pas de panique !
Il n'est pas seul (7 ou 8 % d'enfants sont dans son cas) et il est en bonne compagnie, les "célébrités dys" se comptent par milliers ! Et puis, tous les niveaux de dys existent sous de multiples formes : chaque enfant est unique ! Mais de quoi s'agit-il ? Que faire ? Comment se comporter ? Quelles sont les bonnes attitudes ?
Déjà un bon point, vous êtes arrivés sur le site de l'APED, association de parents et enfants dys qui regroupe les parents et les enfants dans votre cas. Échanger, mieux comprendre, être conseillé, rassure et aide. Nous sommes là pour ça !
De quoi s'agit-il ?
Le Docteur Richelme, du CHU de Nice, nous disait :
Ces troubles touchent des enfants dont les capacités intellectuelles sont normales, sans déficits sensoriels, vivant dans un milieu correctement stimulant et qui ne présentent évidemment pas de troubles d'une autre nature.
Ces troubles spécifiques du développement peuvent toucher toutes les fonctions supérieures : langage oral, écrit, capacités d’attention, capacités motrices, mémoire, graphisme …. Un de ces troubles est dominant et attire l’attention, mais derrière lui d’autres peuvent lui être associés.
Sur l’origine de ces troubles beaucoup de choses sont connues, mais le lien entre toutes ces connaissances et le trouble spécifique est loin d’être parfaitement clair. Toutefois, on s’est aperçu qu’il y avait des différences significatives entre le cerveau d’un dyslexique et celui d’un non dyslexique. En étudiant le fonctionnement cérébral (débit sanguin ou consommation de sucre des cellules cérébrales), on s’aperçoit que les zones qui s’animent dans les activités cognitives chez un enfant dyslexique ne sont pas anatomiquement les mêmes que celles qui s’activent chez un enfant non dyslexique. Il y a également des éléments sur le plan génétique qui montrent que ces troubles apparaissent plus fréquemment dans certaines familles.
Ainsi, à propos des dys, on a pu parler de "cerveau différent" ou de "handicap invisible", ce dont ni l'enfant, ni ses parents, ne sont évidemment responsables.
Les différents dys…
Selon le type de trouble, on parlera de dysphasie s'il s'agit de troubles du langage oral, de dyslexie pour les troubles spécifiques de la lecture, de dysorthographie quand la transcription écrite est perturbée, de dyscalculie quand le sujet présente des troubles du raisonnement mathématique, de dysgraphie quand l'écriture est déformée, de dyspraxie quand l'enfant est anormalement maladroit dans ses gestes. Souvent certains troubles se combinent, un enfant dysphasique risque d'être dyslexique (comment bien lire quand la parole est perturbée ?), un dyslexique sera souvent dysorthographique (comment transcrire si on déchiffre mal ?) et dysgraphique (comment calligraphier si on reconnaît mal les lettres ?).
La gravité de ces troubles varie considérablement d'un enfant à l'autre, il est donc important de la connaître pour adapter la rééducation avec justesse. Par ailleurs, l'enfant, face à ses difficultés, va développer des "stratégies de contournement" pour les compenser, et il est utile de l'aider dans cette "auto-adaptation".
Que faire ?
D'abord dépister et identifier le plus tôt et le plus complètement possible la nature et la sévérité des troubles. Le bilan orthophonique, prescrit par un médecin, établit les acquis et les manques dans l'évolution du langage oral ou écrit. Ce bilan permet de pointer des difficultés ou des troubles, mais aussi met en évidence des réalisations positives, sur lesquelles pourra s'appuyer une rééducation, si elle est nécessaire. Il s'agit aussi de comprendre et de situer l'enfant dans tout son environnement.
À partir de ce premier bilan, l'orthophoniste adresse un compte-rendu au médecin prescripteur et peut alors proposer d'attendre un autre bilan après quelques mois, pour voir l'évolution, suggérer des conseils adaptés à l'enfant et à son entourage, indiquer des examens complémentaires (auditifs, visuels, psychologiques, etc.) et préconiser une rééducation orthophonique.
Le médecin peut alors envisager ce qu'il convient de faire et, entre autres solutions, prescrire une prise en charge orthophonique.
Cette rééducation orthophonique tient compte des difficultés et des possibilités de l'enfant. Elle vise à donner des éléments phonologiques et linguistiques qui permettent à l'enfant de mieux communiquer pour mieux s'insérer dans son environnement familial, scolaire et socioculturel. Les techniques doivent être précises, adaptées à chaque enfant, mais elles ne sont efficaces que si l'ensemble relationnel de l'enfant les accompagne positivement.
Comment se comporter ?
Nous venons de dire le mot : po-si-ti-ve-ment ! Et patiemment ! Certes, plus facile à dire qu'à faire ! Mais d'une part, être parent de dys est toujours un cheminement au long cours et, d'autre part, Michel-Ange, Léonard de Vinci, Andersen, Edison, Churchill, Einstein, Walt-Disney, Steven Spielberg, Johnny Hallyday ou Michel Drucker font partie du vaste peuple des dys … Donc, tout est possible pour votre enfant !
Mais, en attendant la "gloire", c'est sûr, il y aura de la "galère" ! Avant d'aller plus loin, nous vous proposons une petite observation de vous même.
Hier, vous avez admiré la diction de cet acteur alors que vous avez toujours l'impression de bredouiller. C'est qu'il est expert en art de parler. L'autre jour, vous avez rencontré un spécialiste en informatique qui a tenté de vous expliquer mille choses qui lui semblaient simples et auxquelles vous n'avez pas compris grand chose. C'est qu'il est un expert et, lorsque vous avez voulu tenter d'appliquer ses conseils, tout s'est embrouillé, et vous êtes revenu à vos habitudes empiriques et confortables, même si elles sont plus lentes et techniquement discutables.
Un perpétuel apprenti.
Votre enfant dys est constamment dans cette situation. Un enfant sans trouble devient normalement "expert" en parole, lecture, écriture, etc. Un enfant dys, lui, se sent comme un perpétuel apprenti, il est toujours en tâtonnement, essai, tentatives, pour parvenir à ce qu'on attend de lui. Bien que très vif dans la vie, il devient apparemment lent et borné. Et pourtant, croyez-le, "il tourne à 5000 tours" pour faire fonctionner toutes les "astuces" qu'il a, plus ou moins consciemment, élaborées pour contourner son handicap. Certains estiment que les efforts fournis par un dys sont, en moyenne, cinq fois supérieurs à ceux d'un non dys. Alors, bien sûr, il se fatigue cinq fois plus vite et parfois abandonne, en colère contre lui-même et le reste du monde.
Vos comportements de parents doivent toujours garder cette situation à l'esprit pour accompagner les efforts de l'enfant, positivement et patiemment !
Les bonnes attitudes
Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de le chouchouter sans cesse, mais de prendre en compte ses difficultés et de se rappeler qu'il ne se réduit pas à ses troubles dys, il est tellement plus que cela !
Votre enfant a un double défi à relever, garçon ou fille et quel que soit son âge : apprendre à vivre en dys dans un univers fait pour les non dys et développer ses talents et qualités pour s'épanouir et réussir, comme tous les enfants du monde.
Comme dys, il rencontre des difficultés à surmonter sans cesse, lentement, par des "astuces", des contournements, des procédés personnels d'apprentissage, des "trous noirs" aussi parfois, mais il doit le faire pour communiquer et vivre avec les autres. Les meilleurs moyens de l'aider seront ceux qui le conforteront dans les procédures personnelles qu'il met en œuvre pour "y arriver" en éprouvant le moins de difficultés et le plus de satisfaction. Pour le soutenir dans ce "fonctionnement dys", observez-le, écoutez-le, demandez lui de vous expliquer autant que possible comment il s'y prend, pour qu'il vous apprenne comment l'aider à apprendre. Ce que vous découvrirez est souvent étonnant et servira aussi à des non-dys !
Des contrats de réussite.
Comme tous les enfants, il a besoin d'objectifs clairement fixés, de "contrat de réussite", déterminez-les avec lui, calmement et sans vouloir aller trop vite ou trop lentement. En connaissant ses "ruses" pour s'en tirer, vous pourrez l'aider à clarifier les problèmes et à mettre en œuvre "ses" moyens pour répondre au contrat, aux consignes, aux objectifs et à ses désirs.
Comme tous les enfants, il a besoin de réussir pour avoir confiance en lui, appuyez-vous sur ses talents, en tous domaines, pour qu'il prenne conscience de toute sa part de "normalité" et que ses difficultés de dys deviennent des atouts.
Et si parfois le découragement vous submerge, prenez un livre dans une langue que vous connaissez peu ou pas et déchiffrez ! Difficile ? Votre enfant est dans cette situation la plupart du temps : pratiquer une sorte de "bilinguisme" imposé … mais sans méthode assimil !
"Positiver" disions-nous, avec l'enfant, avec le reste de la famille et … avec l'école ! Nous vous proposons sur ce site, quelques "trucs et ficelles" pour tenter d'y parvenir …