Petit profil d'un élève dys
Il y a de multiples formes de dysfonctionnements dans l'acquisition des différents "langages" que nous utilisons. Ces troubles peuvent affecter le langage oral, les gestes, la lecture, l'écriture, le calcul, etc. Ces troubles, séparés ou associés, entraînent évidemment des difficultés d'apprentissage qui se répercutent sur tout le parcours scolaire, de la maternelle à l'université.
Le plus fréquent est la dyslexie qui concerne la mise en place des mécanismes d'analyse et de reconnaissance des mots écrits, ce qui gêne l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et de l'orthographe. Cette difficulté peut être parfois associée à des troubles spécifiques du langage oral. Étant donné l'importance de l'écrit et du cours oral avec prise de notes dans l'enseignement, on comprend que ces enfants éprouvent des difficultés considérables qui entraînent bien des souffrances.
Un cerveau différent.
Il y a encore beaucoup à découvrir sur ces troubles, mais, sans entrer dans des détails techniques, on peut dire, avec le Docteur HABIB, qu'il s'agit de "cerveaux différents", c'est-à-dire que les zones du cerveau habituellement stimulées par les actes de lire, écrire, compter ne le sont pas chez un dys et que d'autres secteurs sont sollicités, d'autres "mécanismes", d'autres automatismes. Pour atteindre un même objectif, un dys est donc amené à des "manœuvres" de contournement, à des détours, qui le ralentissent et le fatiguent beaucoup. Ce n'est pas une "maladie" dont on pourrait guérir ni un "défaut" que l'on pourrait corriger, mais quelque chose comme un "handicap invisible" avec lequel on apprend à vivre et dont on compense les effets par de la "rééducation", personnelle et assistée.
Toutefois les dys sont doués, comme tout un chacun, de qualités intellectuelles, affectives, créatives, ils sont désireux d'apprendre et aptes à le faire. Dans un environnement affectif et social suffisamment porteur, ils se développent, différemment sans doute, mais pas moins que les "autres".
Certains observateurs soulignent même que ce cerveau "extra-ordinaire" peut développer des dons personnels avec beaucoup d'énergie et d'originalité. Ses difficultés le rendent souvent sensible, intuitif, curieux, responsable. Il apprend vite à communiquer "par d'autres moyens" pour toucher son entourage : tour à tour charmeur, serviable, astucieux, inventif …
Un ensemble de difficultés associées
Depuis sa naissance, un enfant dys vit dans un monde de "non-dys", tout ce qui va de soi pour la plupart est différent pour lui. Dès lors d'autres difficultés peuvent s'ajouter. Citons-en quelques unes qui importent dans la vie scolaire : mémorisation différente, troubles de l'orientation spatio-temporelle et de la latéralisation (accrus chez les gauchers), motricité maladroite, lenteur apparente due à l'absence d'automatismes, fatigabilité due aux efforts d'acquisition par des voies différentes, difficultés à lire et à comprendre simultanément, découragement face à la lenteur des progrès et aux efforts demandés, etc.
Tout cela engendre souvent des conséquences sur le comportement. En premier lieu, les efforts demandés par son obligation "d'apprendre à apprendre autrement" peuvent entraîner des périodes de relâchement pour "respirer" un peu, des crises d'indiscipline ou d'agressivité par révolte contre la sensation d'être incompris ou par désir de "se faire remarquer", des moments de désorganisation où il semble particulièrement brouillon ou oublieux de tout.
En second lieu, la sensation d'être en échec, de ne pas y arriver, provoque du découragement, un manque de confiance, un repli sur son monde intérieur. L'image qu'il se fait de lui peut être très dévalorisée, il se sent le plus nul de tous … Dès lors, il peut y avoir des moments d'inhibition, des troubles psycho-somatiques, des accès de stress qui le paralysent. Quelquefois l'enfant se réfugie dans une sorte de "transparence" : il entend, il voit, mais tout glisse sur lui, d'autres fois il se laisse aller à une hyperactivité tout aussi inefficace car il veut tout faire en même temps pour répondre aux exigences …
Si l'on interprète mal ses "sautes d'humeur" en qualifiant l'enfant de "rêveur", d'inactif, d'agité, d'indiscipliné, de brouillon, on décrit certes une apparence, mais on déforme la réalité vécue par un enfant dys, faite d'efforts pour vivre dans ce monde de "non dys" et qui a besoin d'encouragements pour y parvenir peu à peu. Entendons-nous bien, il ne s'agit ni de laxisme -un enfant dys est un "citoyen scolaire" comme un autre et les règles communes de comportement s'appliquent aussi à lui -, ni de favoritisme, car il s'agit de l'aider à acquérir, par d'autres moyens, les mêmes connaissances.
Nous empruntons à M. G. ALZINA, IEN, cette conclusion :
"Pour l'enseignant, cet enfant est d'abord un élève présentant des difficultés d'apprentissage. L'objectif de l'école n'est ni de stigmatiser, ni d'ignorer, ni de diagnostiquer ou de soigner.
Mais ce constat invite à :
- Identifier plus précisément les secteurs de difficultés, leur nature, leur étendue et de valoriser
les secteurs d'excellence ou tout du moins de réussite.
- Mettre en œuvre une démarche de remédiation s'appuyant sur de la différenciation pédagogique.
Notre but prioritaire est de permettre en même temps :
Le plus fréquent est la dyslexie qui concerne la mise en place des mécanismes d'analyse et de reconnaissance des mots écrits, ce qui gêne l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et de l'orthographe. Cette difficulté peut être parfois associée à des troubles spécifiques du langage oral. Étant donné l'importance de l'écrit et du cours oral avec prise de notes dans l'enseignement, on comprend que ces enfants éprouvent des difficultés considérables qui entraînent bien des souffrances.
Un cerveau différent.
Il y a encore beaucoup à découvrir sur ces troubles, mais, sans entrer dans des détails techniques, on peut dire, avec le Docteur HABIB, qu'il s'agit de "cerveaux différents", c'est-à-dire que les zones du cerveau habituellement stimulées par les actes de lire, écrire, compter ne le sont pas chez un dys et que d'autres secteurs sont sollicités, d'autres "mécanismes", d'autres automatismes. Pour atteindre un même objectif, un dys est donc amené à des "manœuvres" de contournement, à des détours, qui le ralentissent et le fatiguent beaucoup. Ce n'est pas une "maladie" dont on pourrait guérir ni un "défaut" que l'on pourrait corriger, mais quelque chose comme un "handicap invisible" avec lequel on apprend à vivre et dont on compense les effets par de la "rééducation", personnelle et assistée.
Toutefois les dys sont doués, comme tout un chacun, de qualités intellectuelles, affectives, créatives, ils sont désireux d'apprendre et aptes à le faire. Dans un environnement affectif et social suffisamment porteur, ils se développent, différemment sans doute, mais pas moins que les "autres".
Certains observateurs soulignent même que ce cerveau "extra-ordinaire" peut développer des dons personnels avec beaucoup d'énergie et d'originalité. Ses difficultés le rendent souvent sensible, intuitif, curieux, responsable. Il apprend vite à communiquer "par d'autres moyens" pour toucher son entourage : tour à tour charmeur, serviable, astucieux, inventif …
Un ensemble de difficultés associées
Depuis sa naissance, un enfant dys vit dans un monde de "non-dys", tout ce qui va de soi pour la plupart est différent pour lui. Dès lors d'autres difficultés peuvent s'ajouter. Citons-en quelques unes qui importent dans la vie scolaire : mémorisation différente, troubles de l'orientation spatio-temporelle et de la latéralisation (accrus chez les gauchers), motricité maladroite, lenteur apparente due à l'absence d'automatismes, fatigabilité due aux efforts d'acquisition par des voies différentes, difficultés à lire et à comprendre simultanément, découragement face à la lenteur des progrès et aux efforts demandés, etc.
Tout cela engendre souvent des conséquences sur le comportement. En premier lieu, les efforts demandés par son obligation "d'apprendre à apprendre autrement" peuvent entraîner des périodes de relâchement pour "respirer" un peu, des crises d'indiscipline ou d'agressivité par révolte contre la sensation d'être incompris ou par désir de "se faire remarquer", des moments de désorganisation où il semble particulièrement brouillon ou oublieux de tout.
En second lieu, la sensation d'être en échec, de ne pas y arriver, provoque du découragement, un manque de confiance, un repli sur son monde intérieur. L'image qu'il se fait de lui peut être très dévalorisée, il se sent le plus nul de tous … Dès lors, il peut y avoir des moments d'inhibition, des troubles psycho-somatiques, des accès de stress qui le paralysent. Quelquefois l'enfant se réfugie dans une sorte de "transparence" : il entend, il voit, mais tout glisse sur lui, d'autres fois il se laisse aller à une hyperactivité tout aussi inefficace car il veut tout faire en même temps pour répondre aux exigences …
Si l'on interprète mal ses "sautes d'humeur" en qualifiant l'enfant de "rêveur", d'inactif, d'agité, d'indiscipliné, de brouillon, on décrit certes une apparence, mais on déforme la réalité vécue par un enfant dys, faite d'efforts pour vivre dans ce monde de "non dys" et qui a besoin d'encouragements pour y parvenir peu à peu. Entendons-nous bien, il ne s'agit ni de laxisme -un enfant dys est un "citoyen scolaire" comme un autre et les règles communes de comportement s'appliquent aussi à lui -, ni de favoritisme, car il s'agit de l'aider à acquérir, par d'autres moyens, les mêmes connaissances.
Nous empruntons à M. G. ALZINA, IEN, cette conclusion :
"Pour l'enseignant, cet enfant est d'abord un élève présentant des difficultés d'apprentissage. L'objectif de l'école n'est ni de stigmatiser, ni d'ignorer, ni de diagnostiquer ou de soigner.
Mais ce constat invite à :
- Identifier plus précisément les secteurs de difficultés, leur nature, leur étendue et de valoriser
les secteurs d'excellence ou tout du moins de réussite.
- Mettre en œuvre une démarche de remédiation s'appuyant sur de la différenciation pédagogique.
Notre but prioritaire est de permettre en même temps :
- -Une progression dans les apprentissages scolaires.
- -L'atteinte du socle commun de compétences, de connaissances et d'attitudes à un niveau donné. (Colloque APIC, novembre 2007)